Fontaine, par Marcel Duchamp, par Saâdane Afif

En ce moment, l’étage « Art contemporain » du centre Pompidou est fermé, mais on peut quand même trouver cette petite exposition à l’étage supérieur, d’ordinaire réservé à l’Art moderne. Saâdane Afif se réapproprie et détourne l’oeuvre Fontaine, de Marcel Duchamp (à savoir un urinoir) en exposant de nombreuses photographies et publications de l’oeuvre.

On trouve aussi quelques poèmes et écrits pour le moins dans le thème (« I piss in your mouth », je vous laisse traduire vous-même).

 

Nocturnal Animals

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Nocturnal Animals, de Tom Ford.

Susan travaille dans l’art contemporain. Elle vit dans une immense maison d’architecte, avec d’immenses baies vitrées partout et un Balloon dog de Jeff Koons à côté de la piscine. Elle est très belle, très élégante, mariée à un homme trop beau et trop blond pour être réel, et a une armée de domestiques à son service. Elle semble avoir une vie parfaite. Au début du film, Susan reçoit un manuscrit du roman écrit par son ex-mari Edward, qu’elle n’a pas vu depuis 19 ans. Elle commence à lire… et à partir de là on ne s’en sort plus jusqu’au générique de fin.

C’est épouvantable, magnifiquement affreux et « tristement intense », comme l’a dit une de mes amies. C’est à la fois beau et angoissant, on a du mal à prendre du recul avant la fin. C’est une sorte de Stephen King en images, horrible, mais génialement construit. Ça déclenche un syndrome de Stockholm. J’ai passé deux heures d’angoisse totalement crispée sur mon fauteuil rouge, à étrangler mon écharpe, mais j’ai adoré ! L’amie avec qui j’étais se l’infligeait pour la seconde fois en moins d’une semaine et n’était pas plus détendue… Amy Adams et Jake Gyllenhaal sont à couper le souffle. On a envie de les marier dans la vraie vie. Ils portent l’intensité et la tristesse générale qui se dégage du film. En résumé, si jamais ça va déjà mal et que vous essayez de vous en sortir, allez plutôt voir La la land et surtout pas ce film. Sinon, si vous êtes prêts pour ce qui va vous tomber dessus (même si on n’est jamais totalement prêt), courrez-y !